Je pensais aux réfugiés à notre frontière avec l’Italie, sous des bâches de plastique dans les intempéries. On leur interdit l’entrée sur le territoire Français.
Et je pensais: il faut ouvrir les frontières partout. Même si de nombreuses personnes sont contre. On ne peut faire autrement. Il s’agit de personnes fuyant des pays en guerre, l’occupation. Des réfugiés. Des réfugiés on les accueille. On les soigne. Ils ont besoin d’aide. Pour survivre, loin de leur foyer, leur chez soi. De leur patrie et souvenirs. Ils ne viennent pas par plaisir. Ils fuient la mort, une vie quotidienne insupportable.
Et je pensais: qu’est ce qui fait qu’un pays soit grand, qu’un peuple soit grand? Peut-on vivre dans un pays qui ferme ses frontières, puisque nous pensons qu’il ne peut y avoir de partage? Bien-sûr la souffrance de l’étranger nous angoisse. Nous préférons des choses agréables. Depuis des décennies nous n’avons plus connu de vraies guerres. Nous jetons des restes à la poubelle. Nous sommes nombreux à avoir des pulls et maisons chauds et souvent une voiture. Parfois même deux.
Nous tweetons sur l’injustice des pays étrangères. Nous sommes virtuellement justes. Altruistes jusqu’aux bout des doigts sur nos claviers.
Mais les frontières doivent fermer. Il y a danger.
Le flux durera encore long temps. Il y a des personnes en danger de mort. Des réfugiés. Comme autre fois pendant la guerre.